LePigeon masqué a vu "Mourir peut attendre" , le nouveau James Bond On n'est pas des pigeons. 04.10.21; 3 min 7 s REALISATION Cary Joji Fukunaga PRODUCTION Metro Goldwyn Mayer, Eon Productions Ltd, Universal Pictures AVEC Daniel Craig, Léa Seydoux, Rami Malek, Ralph Fiennes, Ben Whishaw, Naomie Harris, Lashana Lynch, Christoph Waltz, Ana de Armas, Jeffrey Wright, Billy Magnussen, David Dencik SCENARIO Cary Joji Fukunaga, Neal Purvis, Robert Wade, Phoebe Waller-Bridge PHOTOGRAPHIE Linus Sandgren MONTAGE Elliot Graham, Tom Cross BANDE ORIGINALE Hans Zimmer ORIGINE Etats-Unis, Royaume-Uni TITRE ORIGINAL No Time To Die GENRE Action, Drame, Espionnage, Thriller DATE DE SORTIE 6 octobre 2021 DUREE 2h43 BANDE-ANNONCE Synopsis Bond a quitté les services secrets et coule des jours heureux en Jamaïque. Mais sa tranquillité est de courte durée car son vieil ami Felix Leiter de la CIA débarque pour solliciter son aide il s’agit de sauver un scientifique qui vient d’être kidnappé. Mais la mission se révèle bien plus dangereuse que prévu et Bond se retrouve aux trousses d’un mystérieux ennemi détenant une terrible arme technologique… Il aura fallu vingt-cinq films pour que la saga James Bond touche enfin du doigt la transcendance qui lui manquait. La conclusion de l’ère Daniel Craig aura tout changé. Pour le meilleur et pour l’avenir. D’aucuns auront pris soin de remarquer que c’est la première affiche du film, à savoir celle qui fixait la sortie du film courant 2020 et non pas celle de la sortie définitive un an plus tard, que l’on a choisi de mettre en évidence sur la fiche technique ci-dessus. Pourquoi ? Parce que c’est celle que l’on garde en tête pour la sécheresse qui s’en dégage, mais surtout parce qu’elle aura surgi au moment précis où le doute et les extrapolations auront pris le dessus sur tout le reste. Il est désormais acté qu’à son corps défendant, Mourir peut attendre a fait date dans l’Histoire du cinéma. Parce qu’il fut le premier vrai grand succès de l’ère post-Covid-19, coiffant au poteau un Tenet trop précipité pour témoigner d’un retour aux affaires » ? Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Que le film se soit fait longtemps attendre – pas moins d’un an et demi de reports et d’incertitudes – et que son triomphe ait pu donner in fine l’impression d’avoir sauvé l’industrie cinématographique du désastre ne rendent que plus ironique la traduction française de son titre. Que son écriture se soit focalisée sur une arme virale activant la peur de la contamination par contact d’épiderme et la prise en compte de l’Autre en tant que menace, et ce alors même que la pandémie n’avait pas encore déferlé sur le globe, ne rend que plus irrésistible l’envie de le lire comme le vainqueur involontaire d’un duel contre l’ironie du sort. Le contemporain ordonne donc à lui seul le caractère historique de ce film, comme signe d’une synchronicité rare et insensée entre la sortie différée d’une œuvre artistique et le visage actuel d’un monde d’un cinéma ? ayant été radicalement transformé par toutes sortes de crises. De quoi estimer que le destin est déjà écrit, et qu’en dépit des formules établies faisant œuvre de résistance, il est temps de regarder l’inéluctable en face ? Banco. De la franchise elle-même au genre dont elle fut la matrice en passant par un héros ayant déjà signifié que la résurrection était son hobby Skyfall, les jeux sont faits une perte contre un gain, un adieu contre une promesse, un deuil contre une renaissance. Mourir peut attendre, certes, mais pas éternellement. Il aura fallu vingt-cinq films pour que cela arrive enfin. AU SERVICE SECRET DE L’ACTUALITE Finir un cycle par des funérailles dignes de ce nom voilà bien le mantra qui guide chaque strate conceptuelle de Mourir peut attendre. Encore fallait-il savoir comment s’y prendre, ce sur quoi les producteurs se sont cassé les dents en multipliant les changements d’orientation pendant des années. Histoire de ne pas perdre du temps là-dessus, on va se la jouer cash. Qu’importe les vraies raisons ayant entouré le désistement de Danny Boyle au profit du réalisateur de Sin Nombre et de l’impressionnante première saison de True Detective – on laisse volontiers à tous les relayeurs de news bouche-trou le soin d’enquêter sur le pourquoi du comment. Qu’importent les mille problèmes inhérents à ce genre de grosse production réécritures, retards, accidents… et dont on se fiche comme de notre dernière cuite à la vodka-martini. Qu’importe le tsunami d’hypothèses qui auront inondé les réseaux sociaux au sujet du contenu de son scénario avant même sa sortie. Quoique… Sur ce dernier point, le double sens suggéré par le titre No Time To Die nous avait un peu mis la puce à l’oreille. Les cinéphiles auront en effet pu se souvenir qu’il s’agissait là du titre original de La Brigade des Bérets noirs, film de guerre produit en 1958 par un certain Albert R. Broccoli et réalisé par… Terence Young, soit celui qui avait inauguré la saga en 1962 avec James Bond 007 contre Dr No. Coïncidence trop forte pour ne pas avoir envie d’extrapoler aussi bien sur la mystérieuse identité du vilain joué par Rami Malek allait-il s’agir du docteur No, qui serait cette fois-ci au-delà » de l’organisation Spectre et non plus l’un de ses membres ? que sur le sens véritable à donner à ce titre fallait-il comprendre No, c’est l’heure de mourir » ?. Même si une telle hypothèse aura fini tuée dans l’œuf, il reste tout de même de légers signes ici et là un générique qui fait apparaître le titre du film au travers de petits ronds de couleur ceux-là même qui ouvraient le générique de Dr No, un repaire final dont les décors bigarrés et les tenues scientifiques ont quelque chose de très familier, et surtout, cette idée sous-jacente de boucler une histoire et un trajet au travers de leur origine mythologique. Ironie du sort, diront certains, mais pas forcément à raison. Rappelons que l’une des plus grandes qualités de la saga James Bond aura toujours été de prendre le pouls d’un monde en transformation, d’en guetter les signes avant-coureurs afin de mieux réactualiser son icône centrale en curseur de l’époque traversée, et de trouver le point d’équilibre adéquat entre l’héritage à entretenir et la redéfinition à bâtir. En choisissant de s’adapter sans cesse – et pas toujours de façon très fine – aux effets de mode passagers et aux courants culturels du moment, l’univers bondien aura su trouver la clé de sa pérennité à travers les décennies, contrant de facto la menace d’expiration qui lui pendait au nez en cas de répétition ad nauseam d’une formule sans mise à jour ni remise en cause. Apparue sous les traits de Sean Connery en tant que mâle alpha à la virilité suprême et au charisme magnétique, la figure de James Bond allait peu à peu gagner en nuance et/ou en complexité, lézardant quelque peu cette image de monolithe machiste désormais si facile à vilipender. De la fragilité romantique de George Lazenby à la froideur introspective de Pierce Brosnan en passant par la décontraction royale de Roger Moore et l’humanité torturée de Timothy Dalton, chaque nouvelle incarnation de Bond aura su donner a posteriori l’image d’un changement dans la continuité et définir en soi le tracé global de la franchise. Au lieu de chercher à tout prix à lire la saga toute entière comme une pure ligne chronologique mission impossible au vu de certains choix narratifs parfois contradictoires d’un film à l’autre, c’est un monde en perpétuelle réinvention qui aura prix vie sous nos yeux, à la fois commentaire de l’époque traversée et travail constant de réflexion sur les possibilités de nuances d’un héros bien moins archétypal qu’il n’en a l’air. N’en déplaise aux puristes grincheux qui s’échinent à juger la saga incohérente depuis que Sean Connery a passé le flambeau, d’autant que c’est précisément à eux que Mourir peut attendre aura su donner l’ultime coup de grâce, en visant le point d’orgue de cette démarche autant qu’une profonde ouverture d’esprit vis-à-vis des changements tangibles sur la société en général et sur le cinéma d’action en particulier. Le défi était donc de taille. Trop de paramètres à honorer, trop de transformations à activer, et au final, trop de joie à laisser éclater. Avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient d’abord de revenir quelques instants sur tout ce que l’arrivée de Daniel Craig dans la franchise aura su activer comme signes de mutation. Arrivant à point nommé en 2006 pour remettre les compteurs à zéro et refondre le métal de ses prédécesseurs, l’acteur british révélé par Layer Cake et Les Sentiers de la perdition n’aura pas fait que prolonger le travail avorté de Timothy Dalton sur cette mélancolie suicidaire propre au personnage imaginé par Ian Fleming. Il aura surtout fait irruption par la grande porte pour soumettre la masculinité de l’agent secret 007 à rude épreuve. Grâce à lui, Bond n’avait désormais plus grand-chose d’un mâle alpha chez qui le fait d’enfiler les péripéties et les conquêtes féminines serait signe d’indestructibilité, mais pratiquement tout d’un enfant perdu transformé en machine à tuer, à qui l’injustice du monde ne cesserait jamais de rappeler le poids constant de la mort. Avec aussi la triple cerise sur le gâteau une sécheresse qui prend aux tripes, un premier degré qui prend le pouvoir et une polygamie qui prend la porte. En cinq films qui auront fait le choix de la progression narrative et de la linéarité assumée une première dans l’Histoire de la franchise, la trajectoire du Bond redéfini par Craig aura préparé le terrain pour cette conclusion magistrale qu’est Mourir peut attendre, point de chute idéal d’une longue quête identitaire. Un petit rappel des faits s’impose donc pour mesurer le chemin parcouru durant ce long feuilleton, pour le coup assimilable à un gigantesque tour de montagnes russes sans ceinture de sécurité ni régulateur de vitesse. En tant que chapitre inaugural dévoilant l’origine du mythe, Casino Royale en aura très logiquement filmé la gestation progressive, via un agent 007 encore novice et incoercible qui se cherchait et s’affinait au contact d’une femme fatale dans tous les sens du terme. La tragédie déchirante qui aura achevé cette éblouissante redéfinition du schéma bondien aura suffi à dessiner toute la matière polémique de Quantum of Solace, suite stressée et stressante à souhait dans laquelle Bond, devenu une tête brûlée dominée par la rage du deuil, errait en vengeur impulsif qui accumulait les cadavres tout en résistant au destin protocolaire qui lui avait été assigné. Une fois le deuil achevé, Skyfall marqua la possibilité d’une première forme de résurrection » pour un héros écroulé sous le poids d’un passé difficile à exorciser, rien de mieux qu’une nouvelle mission aux relents de cure freudienne, histoire de se réincarner in fine en icône moderne ayant trouvé le point de jonction entre un passé à honorer et un futur à embrasser. De quoi lâcher enfin les chiens avec le double mouvement jouissif de Spectre créer du neuf avec du vieux le film se voulait une célébration des codes réactualisés de la formule bondienne et façonner un monde toujours plus obscur où le passé ne peut ni s’effacer ni se contrôler Bond se voyait alors rattrapé par sa propre histoire et de cette confrontation allait découler le sort de son monde. Au terme de ces quatre films, on quittait Bond sur un refus adieu le permis de tuer et un souhait bonjour la romance très loin du MI6 après avoir vaincu l’organisation Spectre. Faux point final, bien sûr que faire de tout cet héritage laissé derrière cette reconstruction en quatre temps ? Comment le transmettre et/ou le faire perdurer sans prendre le risque d’en faire une malédiction ? C’est ce thème décisif, couplé à ceux – bien plus risqués – de la famille et du sacrifice, qui allait enfin permettre à l’icône James Bond de ne plus se croire immortel et de toucher du doigt son propre crépuscule. TOXIC AVENGER Mourir peut attendre débute ainsi sur les chapeaux de roues pour ce qui est de mettre en exergue le poids douloureux de l’héritage à entretenir. D’abord via la visualisation de ce fameux souvenir traumatique dont la douce Madeleine Swann Léa Seydoux, élue du cœur de Bond, avait fait mention dans Spectre afin de justifier sa haine des armes – le massacre de sa mère par un tueur au masque blanc de kabuki dont les parents furent eux aussi autrefois tués par le père de Madeleine. Ensuite par l’incorporation au film de certaines réminiscences de la saga elle-même. Il suffit en effet ici d’une réplique Inutile d’accélérer, nous avons tout le temps devant nous », d’un thème musical celui, initié par John Barry, qui accompagnait le magnifique We have all the time in the world de Louis Armstrong et d’une atmosphère romantique en diable pour que le délicieux spectre d’Au service secret de Sa Majesté revienne toquer à notre cortex de bondophile. Un détail qui vaut bien une mise en alerte si l’épisode mélancolique et longtemps dénigré de Peter Hunt s’intègre ici en clin d’œil sur les deux extrémités du récit la chanson d’Armstrong accompagne le générique de fin, mieux vaut ne pas croire qu’une telle référence va griller d’entrée tout ce qui va rendre cette aventure particulièrement douloureuse pour James Bond. D’aucuns gagneraient d’ailleurs à y aller mollo sur les paris, tant le film chapeauté par Cary Joji Fukunaga met un point d’honneur à prendre à revers bon nombre de leurs attentes, et ce en complément d’une mise en scène extraordinairement sophistiquée qui ne cesse de multiplier les tours de forces. On en convient, cette ouverture majestueuse sur les collines de Matera fait mine de cocher toutes les cases de la tragédie romantique quelques signes inquiétants l’ombre de Vesper qui plane encore au-dessus de James, le bout de papier à double sens que Madeleine s’empresse de brûler après l’avoir écrit, etc… précèdent un soudain et inattendu déferlement d’action explosive qui prendra fin par une rupture sèche sur un quai de gare. Avec ce qui s’impose comme le pré-générique le plus beau et le plus sidérant de toute la saga, Fukunaga met cartes sur table avec ce qui va être l’épicentre du récit et la clé de voûte du parcours de Bond depuis quatre films pour l’agent 007, l’amour et le passé forment ici une double malédiction qui le contraint à contaminer et à détruire tout ce qui transpire la beauté, l’espoir et la tranquillité autour de lui. Le passé devient donc une menace Casino Royale est symboliquement réduit en cendres en moins de dix minutes, l’amour se change en vecteur croissant de doute et de méfiance l’être aimé est-il vraiment ce qu’il prétend être ?, les amants ne sont pas aussi éternels que les diamants, le happy end de Spectre n’est plus qu’un lointain souvenir, et le chaos repart de plus belle pour un agent secret qui doit reconsidérer son propre terrain de jeu comme étant un authentique réseau arachnéen. L’image qui clôt ce pré-générique vaut d’ailleurs de l’or un subjectif de Madeleine qui court à l’intérieur du train pour garder James dans son champ de vision, ce que Fukunaga traduit par un plan fixe qui cadre l’immobilité de Bond sur le quai de gare au détriment du train en mouvement. Tout est dit dans ce plan le passé qui isole et immobilise celui qui y reste bloqué c’est ce que Bond incarne, le passé qui ne meurt pas si l’on s’efforce de regarder derrière soi c’est ce que Madeleine persiste à croire, et finalement le temps qui avance trop vite et qui laisse irréversiblement les souvenirs les plus forts s’étioler peu à peu. La métaphore du sablier s’impose d’autant plus que le générique de Mourir peut attendre intègre non seulement cet objet mais aussi une horloge et des statues, soit les trois motifs principaux du générique d’Au service secret de Sa Majesté. Pour ce qui est d’enfoncer le clou sur le passé et l’héritage qui collent à la peau de Bond comme un vieux chewing-gum, c’est peu dire que Fukunaga n’y va pas de main morte, allant même jusqu’à retarder la tragédie à venir en jouant sur le visage de la vraie menace. On croit la connaître au vu de ce que la première heure du film laisse présager, mais il suffira d’un épisode jubilatoire à La Havane, le temps d’une bunga bunga des résidus de l’organisation Spectre qui voient leur piège destiné à Bond retourner fissa à l’envoyeur, pour que les dés du récit soient tout à coup relancés. Et il faudra bien 2h43 de film – jamais la saga n’avait visé aussi long – pour admettre que Bond entamait tout du long un authentique chemin de croix, ne cessant de saigner et de souffrir jusqu’à finir lui-même sujet d’un enterrement en bonne et due forme. Avec quelle menace, du coup ? Evidemment celle de l’héritage de sa propre franchise un certain Lyutsifer Safin = Lucifer auquel l’acteur Rami Malek offre une interprétation volontairement outrée, singeant la mégalomanie et le look baroque des vilains les plus cultes de la galaxie bondienne, en particulier ce troupeau de défigurés qui ont rejoué en boucle le vieux couplet de la domination de la planète depuis on ne sait quelle île isolée et avec on ne sait quelle arme insensée. Cet héritage-là, lui aussi, n’était pas immortel. Il se devait d’arriver à son excroissance ultime pour avoir lui aussi droit à ses funérailles. Reste que ce chant du cygne – car il s’agit aussi de ça – avait fort à faire en matière de refonte des règles les plus indéboulonnables de la saga. Visiblement pas apeuré à l’idée de faire chuter une idole pour en refondre le métal, Fukunaga opte pour une mutation radicale, en lien avec cette fameuse tradition que l’on évoquait plus haut. Savoir s’adapter aux nouvelles conceptions sociales et artistiques de l’époque en cours est un exercice que ce nouvel opus prend à cœur avec un geste que les puristes n’ont pas manqué de juger ultra-kamikaze. Sans doute pour la première fois dans l’Histoire de la franchise James Bond, la mise à jour » à l’œuvre fait mine de se conforter aux signes progressistes de l’époque ce qu’une horde de réacs mal dégrossis auront vite fait de qualifier de wokisme » pour au contraire mettre en exergue la nécessité de faire le deuil d’un mythe. On imagine bien que l’apport de Phoebe Waller-Bridge à qui l’on doit la série Fleabag pour les réécritures du scénario n’est pas étranger à ce grand chamboulement. Le premier stade réside dans une inversion totale des règles et des prérogatives sexuées, ce qui, dans une telle saga, relève du coup de poker – Fukunaga déballe pourtant une quinte flush là-dessus. Héros tragique et endeuillé qui sème la mort dès lors qu’il tombe amoureux, Bond devient ici le symétrique de la femme fatale qu’il emballait ou qu’il éliminait autrefois à l’usure. Et face à lui, la femme, affublée d’un prénom tout sauf choisi au hasard, devient le pivot des enjeux émotionnels du récit alors que Madeleine était jusqu’ici cette entité proustienne qui aidait Bond à se remémorer les choses qu’il avait oublié dont son premier amour, elle devient ici une autre Madeleine, celle du Vertigo d’Hitchcock, menacée de mort par l’espion qui l’aimait et qui, ici, contaminé à vie par un virus létal, ne peut plus l’étreindre ni la toucher. Pour un héros de cinéma dont la masculinité et la misogynie d’antan ont trop souvent été jugées toxiques », une telle audace narrative, qui appuie cette lecture critique tout en l’invalidant par inversion, a de quoi laisser bouche bée. Au fond, il ne faut pas s’étonner de se croire revenu à l’époque où George Lazenby déclarait sa flamme à Diana Rigg et n’hésitait pas à la demander en mariage, avec la fin tragique que l’on connait. Le reste du film se met au diapason pour chambouler la matrice bondienne, histoire de mieux la refondre et la transcender. D’abord par ce choix couillu – mais très bien vu – de reléguer le matricule 007 au rang de simple numéro libre de droit, ici octroyé à une talentueuse espionne au service du MI6 parfaite Lashana Lynch que Bond se contente ici d’épauler dans son enquête – il s’agit donc du seul film dans lequel 007 se dédouble » afin de mieux se redéfinir en rôle interchangeable. Même verdict pour cette façon de laisser les rapports et les caractères tordre un à un les fondamentaux de la franchise. Dans le cas le plus discret, on s’amuse de voir un Q geek et distingué Ben Whishaw faire furtivement son coming out au détour d’une réplique, ou un savant fou russe David Dencik finir ad patres à cause d’une remarque raciste ce n’est pas dans Vivre et laisser mourir qu’on aurait vu ça…. Dans le cas le plus visible, c’est sur le jeu de séduction que l’évolution se fait clairement ressentir. L’enjeu n’est ainsi plus celui que l’on attend lorsqu’une femme – en général une très jolie espionne – rentre dans le cadre et semble amorcer une ébauche de séduction avec Bond en gros, pas touche coco, on est là pour parler boulot ou pour s’y préparer, et en aucun cas pour aller faire la bête à deux dos sous la couette. Mention spéciale à l’épatante Ana de Armas qui offre au film sa scène d’action la plus jouissive en matière de chorégraphie – il est juste dommage que ce personnage disparaisse trop vite. Et pour ce qui est de cette autre présence féminine qui complique encore les choses à mesure que le récit lâche ses billes les plus capitales, le surplus d’émotion qu’elle apporte par sa présence/absence lors du climax final vaut justification de ce cocktail puissamment romantique qui tend souvent à supplanter l’action, pourtant vertigineuse à plus d’un titre. Face à tout cela, James Bond se voit du même coup confronté à un autre phénomène. On le sait incapable de vieillir de Dr No à ce film, il a toujours eu sensiblement le même âge, impossible à freiner dans la névrose intériorisée et l’exorcisme de ses traumas passés, captif d’un cercle vicieux et empoisonné. Un triple fardeau qui est aussi celui de son ultime Némesis, représentée non pas par son demi-frère Blofeld Christoph Waltz est ici réduit au rang de silhouette faussement omnisciente mais bien par le personnage de Safin, lui aussi orphelin travaillé par la souffrance et la vengeance. Leur confrontation finale dans une base secrète qualifiée de jardin empoisonné » toujours cette idée de toxicité qui se propage partout… mettra ainsi les choses à plat sur ce qui est à l’œuvre dans le récit mais surtout dans la saga elle-même. Safin le dit bien On prétend vouloir se battre pour le libre-arbitre et l’indépendance, mais on n’en veut pas vraiment. On veut qu’on nous dise comment vivre et mourir quand on regarde ailleurs […] Je veux que le monde évolue, vous voulez qu’il reste le même ». Que Mourir peut attendre soit perpétuellement drivé par les récentes mutations de nos sociétés contemporaines la révolution féministe, le mouvement social Black Lives Matter, les armes chimiques ciblant le génome humain, l’isolement des individus durant la pandémie du Covid-19… prouve bien ce que Bond/Fukunaga tente de faire ici sauver le monde/la franchise, non pas en le/la gardant intacte mais en l’amenant au bord de son propre précipice pour qu’autre chose puisse naître en retour. Affronter son ennemi, c’est se battre contre une idée de soi-même. Et le sacrifice est de facto la clé autant que la clé du film consiste à sacrifier la routine dans laquelle la saga s’était tranquillement lovée. Un peu comme si James Bond chutait à dessein de son piédestal, conscient d’être arrivé au terme d’un cycle. Mourir et laisser vivre, donc. A la fin du film, que reste-t-il de James Bond ? Un héros en pleurs qui lève les yeux au ciel, contemplant la mort en approche. Mais surtout un archétype réellement transcendé qui, après avoir si longtemps incarné la virilité la plus invulnérable, disparaît de scène en tenant par la main une peluche d’enfant. Retour vers cette enfance perdue, sublimation d’un amour à visage multiple maternel, fraternel, filial… qui fut l’alpha et l’oméga de son trajet de vie, et sacrifice ultime d’un être de chair et de sang qui se consume in fine en laissant le futur tracer tant de possibilités. L’hommage que lui rend l’équipe du MI6 en fin de film – une scène qui n’a étrangement pas été si analysée que ça après la sortie du film – consistera en la lecture sobre d’une phrase-bilan qui cible l’agent secret désormais défunt La fonction de l’homme est de vivre, non d’exister. Je ne gâcherai pas mes jours à les prolonger. J’userais de mon temps ». Est-ce à dire que James Bond a clairement fait son temps et que tout est désormais à réécrire ? Est-ce que l’agent 007 ne sera donc plus qu’une histoire à transmettre de génération en génération, comme la toute dernière scène semble le suggérer ? Ce qui est sûr, c’est que ce prodigieux dernier quart d’heure ne nous facilite pas les choses en matière de prédictions sur l’avenir de la saga. Même en sachant que James Bond will return si si, allez jusqu’au bout du générique de fin…, on se retrouve à l’image du Bond de Spectre tiraillé de toutes parts, balloté tel un cerf-volant qui danserait dans un ouragan, et surtout incapable de prédire quelle pourrait être la couleur principale de la prochaine aube bondienne. Alors oui, de par sa démarche réformatrice hors du commun et cet éblouissant point final qu’il a su offrir à cet arc narratif en vingt-cinq films, Mourir peut attendre a dépassé toutes les espérances. Et oui, cette audace a fait polémique, certains puristes ayant manifesté leur colère ou frisé carrément la syncope. Mais tant mieux si le résultat final a su engendrer un clivage aussi violent après tout, toute révolution n’a jamais été un dîner de gala. JAMESBOND : MOURIR PEUT ATTENDRE (NO TIME TO DIE) - MASQUE BRISE DE SAFIN OFFICIEL LIMITED EDITION PROP REPLICA (SAFIN MASK FRAGMENTED VERSION - FACTORY ENTERTAINMENT - SIDESHOW) 539,99 €. (-7,41%) 499,99 €. 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Mais le volage agent du MI6 ne pouvait se contenter que d'une unique présence féminine, quels que soient son intelligence et son charme. C'est la piquante actrice cubaine, la brune incendiaire Ana de Armas Blade Runner 2049 qui devraient rendre jalouse la doctoresse suisse. C'est à Santiago du Chili que ce nouveau duo se forme, pour le meilleur ou pour le lire aussiRien ne va plus... James Bond, papa d'une fillette dans No Time To DieLes bond Girls ne sont pas les seules à se dédoubler. Le beau James ayant pris sa retraite, son numéro de code, le fameux 007 qui l'autorise à tuer ses adversaires a été réattribué à une agente... incarnée par la comédienne anglaise Lashana Lynch. Revenu aux affaires, à la demande expresse de son ami de toujours de la CIA, Felix Leiter, James Bond n'aura de cesse de prouver à sa rivale qu'il est bien le seul et unique Bond ou Blake et Mortimer ?Décidément, Cary Fukunaga voit double dans son film. Peut-être est-ce dû à l'abus du Martini dry bondien, bien entendu mélangé au shaker et pas à la cuillère». Il ne dirige pas un seul méchant, mais deux, qui avec application et perversion essaieront de l'éliminer. L'ignoble Ernst Stavro Blofeld toujours incarné par Christopher Waltz revenu de l'enfer dans Spectre continue de le qui possède un ego boursouflé, va confier à Bond suprême manipulation ? que Safin alias Rami Malek Bohemian Rhapsody, est encore plus démoniaque que lui James, le destin nous réunit contre un ennemi commun». Le masque de mort vénitien, cachant une peau grêlée, la tunique de Docteur No, le premier adversaire de l'inégalable Sean Connery, que porte l'oscarisé comédien... le laissent hommes, des femmes, des cascades... et bien sûr des gadgets ou des engins mécaniques dignes de la science-fiction. Ici, les scénaristes sont allés piocher dans le meilleur de la pop-culture. Dans l'une des dernières séquences spectacluraires du trailer, ils s'inspirent du fameux Espadon» imaginé par Edgar P. Jacobs dans la première aventure de Blake et Mortimer, parue en y découvre un avion submersible ultra-fuselé, ressuscité à la fin du trailer. Telle une flèche argentée, qui replierait ses ailes, cet avion-sous-marin disparaît dans les abysses... Le clin d’œil à L'espion qui m'aimait, et à la célèbre Lotus Esprit, fera sourire les amateurs...Mourir peut attendrede Cary Fukunaga, avec Daniel Craig, Rami Malek, Léa Seydoux, Ana de Armas...
Toutcela semble fortement lié à la reconstruction corporelle, d'où le titre du film, comprendre la déliquescence du corps peut attendre. Le masque est peut-être la base de cette reconstruction, à
Après un teaser lundi, place à la bande-annonce aujourd’hui de Mourir peut attendre, le nouveau James Bond avec Daniel Craig. C’est au passage l’occasion de découvrir Rami Malek qui joue le rôle du méchant. Dans cette bande-annonce explosive de 2 minutes et 30 secondes, James Bond sort de sa retraite pour une dernière mission, à la demande de son ami Felix Leiter, l’agent de la CIA rencontré pour la première fois dans Casino Royale. Mais très vite, les ennuis s’accumulent. Pour cette ultime aventure, l’agent du MI6 retrouve Madeleine Swann Léa Seydoux, qu’il soupçonne de l’avoir trahi. Il rencontre également celle qui a repris son matricule 007 depuis son départ à la retraite, jouée par l’actrice Lashana Lynch. On redécouvre par ailleurs Blofeld, qui a campé le rôle du méchant dans Spectre et qui est joué par Christoph Waltz. Il est capturé ici et ne semble pas être la principale cible de James Bond. Non, c’est le personnage de Rami Malek avec un visage défiguré qui affrontera l’espion anglais. Son personnage porte d’ailleurs un masque blanc à quelques reprises. Mourir peut attendre sortira au cinéma le 8 avril 2020. Ce sera le dernier James Bond avec Daniel Craig.
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Une chose est claire, No Time To Die en a fini avec les amuse-bouches. Avec cette seconde bande-annonce de 2 minutes et 34 secondes, le réalisateur Cary Joji Fukunaga nous montre toute l'étendue de la prochaine et dernière mission de Daniel Craig dans le rôle de l'agent 007. Si on distingue de nombreux lieux visités par notre agent secret préféré et qu'on devine que certaines scènes seront au début du film et d'autres à la fin, No Time To Die conserve malgré tout une bonne dose de mystère. Dans un film James Bond de près de trois heures, qui plus est le dernier de Daniel Craig, il faudra s'attendre à quelques surprises et c'est heureux. Ne comptez pas sur nous pour dévoiler tous les secrets de ce film qui sortira le 11 novembre prochain. Malgré tout, No Time To Die en révèle suffisamment pour intriguer les fans absolus de la série et celles et ceux qui ont prêté attention à de minuscules détails. Outre le grand spectacle que nous promet le blockbuster de cet automne, voici ce que nous avons déduit de ces dernières images de Mourir peut attendre. Peut-on faire confiance à Paloma ?Ici, tout est histoire de montage. Le personnage de Paloma est l'un des nombreux personnages féminins badass de No Time To Die. Elle dispose de tous les attributs d'une "James Bond girl" classique avec sa beauté vénéneuse et sa spectaculaire robe du soir. "Il y a une jeune femme à Santiago que je veux que tu rencontres", lance l'agent de la CIA Felix Leiter Jeffrey Wright à James Bond au début du trailer. Outre sa beauté, Paloma dispose d'un grand sens de l'humour et de compétences martiales certaines. On la voit reprocher à Bond son retard, lui montrer avec un sourire satisfait un smoking flambant neuf et partager un toast avec Bond après une spectaculaire scène de combat. Tout semble fait pour que le spectateur et Bond tombent amoureux de cette Paloma. Les autres alliées de Bond, Madeleine Léa Seydoux, Moneypenny Naomie Harris ou Nomi Lashana Lynch sa remplaçante au MI6 sont tout aussi fortes et influentes mais elles réagissent avec froideur ou sarcasme en présence de Bond. On peut donc aisément les compter comme des alliées loyales. Ils se tirent dessus occasionnellement, ils sont rivaux... mais ils sont dans le même camp. Paloma dans "No Time To Die" Crédit Universal Paloma n'apparaît qu'une seconde fois dans la bande-annonce et c'est juste après une phrase de Felix Leiter qui met en garde Bond contre d'éventuels traîtres. "On n'arrive plus à faire la différence entre les héros et les méchants de nos jours..." lance-t-il. La séquence qui suit montre Paloma en pleine action en train de se défaire de deux soldats. Le montage veut-il nous dire de nous méfier d'elle au final ? Que compte faire Safin ?Le grand méchant du film se prénomme Safin. Il est interprété par un Rami Malek qui a passé sans doute des dizaines d'heures au maquillage pour transformer son visage et obtenir cette texture de peau unique. Manifestement, il a un problème très personnel avec James Bond ou son amoureuse depuis Spectre Madeleine Swann. Sa personnalité oscille entre deux états d'esprit dans le trailer une attitude zen et une colère froide. Le trailer nous fait comprendre que Safin a des intentions génocidaires. À la façon d'un Thanos dans Avengers, il explique qu'il veut "éradiquer des gens", comme James Bond, mais qu'il est simplement plus "maniaque" que l'espion dans sa passion pour le ménage. Comme tout bon méchant de la saga, Safin semble disposer d'une base secrète ultra moderne, cachée sur une île perdu au milieu de l'océan. Il apparaît dans plusieurs scènes dont une où il est vêtu d'une tenue d'inspiration asiatique, dans un jardin néo zen où certains de ses sbires semblent nettoyer un plan d'eau parfaitement circulaire. La propreté, l'ordre et la symétrie semblent des valeurs esthétiques cardinales pour Safin. Nomi et James dans le laboratoire Crédit Universal Cette obsession pour la propreté peut éventuellement nous donner quelques indications sur l'arme que compte utiliser Safin sur l'humanité. Sa germophobie pourrait inspirer Safin et l'inciter à utiliser une arme chimique ou bactériologique sur la partie de la planète qui lui déplaît. "Qu'est-ce c'est ?", demande James Bond au Dr Swann à un moment de la bande-annonce. Visiblement effrayée, Madeleine qui est spécialisée dans la psychologie et les soins post-traumatiques, lui répond qu'elle n'en sait rien. Mais la scène suivante où Nomi Lashana Lynch et James Bond sont dans une sorte de laboratoire où des milliers de petites fioles mystérieuses sont fixées aux murs, répond à notre interrogation "Il va tuer des millions de personnes". Reste à connaître la nature exacte de cette arme. Mais elle semble si terrible et radicale qu'Ernst Stavro Blofeld Christoph Waltz, l'ancien dirigeant de SPECTRE, semble déterminer à aider Bond à le stopper. De l'action à gogo Crédit Les amateurs d'action et de cascades spectaculaires en auront pour leur argent. Dans la grande tradition des films Bond, notre agent secret préféré se livre à une nouvelle fois à un nombre incroyable de numéros de voltige. Le recours aux effets spéciaux numériques semble minime et Cary Joji Fukunaga se concentre sur d'impressionnantes chorégraphies à base d'explosions et de voitures, motos ou avions lancées à toute allure. Les amateurs de belles mécaniques seront ravis de voir James Bond aux manettes d'une Aston Martin dont les phares se changent en mitrailleuses. Il y aura aussi un Bond à pied qui fait une chute prodigieuse avant de se prendre un mur ce qui a l'avantage d'être une scène brutale et donc réaliste, Bond en avion qui se transforme en sous-marin merci Q ou encore Bond à moto qui s’envole comme personne avant lui. Dans un laboratoire, dans une forêt, sous l'eau... C'est un James Bond tout terrain et particulièrement explosif qui nous attend. Qui est vraiment Safin ?Madeleine Swann est liée à Safin d'une façon ou d'une autre. Et c'est ce lien qui semble provoquer la réaction en chaîne scénaristique de No Time To Die. Dans cette bande-annonce, l'ancien leader de SPECTRE l'explique et Madeleine, elle-même, le dit. Que veut Safin et son curieux masque ? "Se venger, moi", répond Madeleine alors qu’elle est interrogée sur les motivations de ce nouvel ennemi planétaire par James Bond. Elle connaît son nom et probablement son passé. Elle semble être celle qui en sait le plus sur l'homme joué par Rami Malek. L'autre source de James Bond sur son ennemi est Ernst Stavro Blofeld. Il lui explique le lien qu'il y a entre Madeleine et Safin. "Quand son secret [de Madeleine] sera révélé, se sera la fin pour lui [Safin]", explique l'ex-leader de SPECTRE à Bond alors que l'on voit des images de l'espion recevant un message "Pardonne-moi" écrit de la main de Madeleine Swann. Quel est ce secret ? Il faudra attendre de voir le film pour le découvrir. Joseph Wiseman dans le rôle du Dr. No Crédit EON Les théories sur l'identité de ce fameux Safin occupent les fans de la saga. Après le premier trailer, beaucoup ont imaginé que Safin serait en réalité le fameux Dr. No, le méchant iconique des débuts de James Bond. Plusieurs indices tendent en ce sens. Safin semble avoir des connaissances scientifiques et il s'entoure d'accessoires japonisants jardin zen, petit sanctuaire en décoration, et surtout son masque qui évoque ceux du théâtre japonais traditionnel, ou théâtre "nô"... Le Dr No est aussi lié à SPECTRE. Autre élément troublant, on sait qu'une partie de No Time To Die sera tourné en Jamaïque, que Safin a une île et le Dr No avait sa base secrète sur une île en Jamaïque. Et on ne reviendra pas sur l'évidence dans "No Time to Die", il y a "No"...Mais le Dr No n'a pas dans les films ou les romans James Bond de lien avec le Japon. Julius No est sino-allemand. Il dispose aussi de mains en métal noir et Safin, s'il porte des gants parfois, ne semble pas avoir de telles prothèses. Le visage du Dr. No n'est pas recouvert de cicatrices comme celui de Safin. Rami Malek dans le rôle de Safin Crédit Universal Safin pourrait tout simplement être nouvelle version du personnage de Dr. No, un clone de celui-ci ou encore d'un personnage parfaitement inédit dans le panthéon 007. D'autres théories font de Safin le frère caché de Madeleine. D'autres encore font de Madeleine la véritable traîtresse de l'histoire en faisant d'elle un agent de SPECTRE depuis Spectre. Elle pourrait secrètement travailler pour l'organisation criminelle, être sincèrement amoureuse de Bond, être responsable des blessures de Safin et tout le monde pourrait être, simultanément, des alliés et des ennemis de James Bond. Si ces théories se confirment, les fans de la saga seront aux anges et James aura bien besoin de 2h43 pour démêler de tas de nœuds. L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail. Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien S’abonner à la Newsletter RTL Info ClubJames Bond France. 19 janvier 2006. 0. Martin Campbell est le réalisateur de Goldeneye (1995) et de Casino Royale (2006). On lui doit l’introduction de deux nouveaux acteurs : Pierce Brosnan et Daniel Craig dans le rôle de 007 avec, dans les deux cas, un succès critique et public. Il est également le réalisateur le plus âgé à
Publié le mercredi 29 Septembre 2021 à 12h59 Mourir peut attendre » sort enfin en salles ce jeudi 30 septembre. Un blockbuster qui tient largement ses promesses et réserve le final le plus extraordinaire de toute l’histoire de l’agent secret. Vidéo Pour sa dernière sortie en James Bond, Daniel Craig fait des étincelles. © MGM/Eon Productions Jeudi 30 septembre 2021. Une date à tout jamais jamesbondienne avec 18 mois de retard suite à une certaine crise sanitaire, Mourir peut attendre » arrive enfin sur les grands écrans du monde entier, dont ceux de Belgique. On en parle depuis si longtemps, on l’a tellement attendu, que forcément la crainte était là d’être déçu. Au final, s’il y a du contre, il y a surtout beaucoup de pour, grâce notamment à un final audacieux qui va faire parler pendant des mois, et même des années. En osant ce qu’on n’aurait jamais cru qu’ils oseraient, les producteurs de James Bond se sont mis dans une position délicate, mais ô combien excitante pour le futur. Tout est ouvert ! Pour Daniel Craig, qui apparaissait pour la cinquième et dernière fois dans la peau de l’agent secret de Sa Gracieuse Majesté, c’est une conclusion exceptionnelle à quinze ans d’aventures spectaculaires, dans un blockbuster qui tient ses promesses. Très long 2 h 45, mais bourré d’action, le film se risque surtout dans des zones jamais explorées en tout cas, jamais à ce point par ses prédécesseurs. On suit, en somme, une histoire d’amour entre un homme et une femme, contrariée par les cicatrices du passé. Le souvenir de Vesper Lynd Eva Green qui lui explose littéralement à la figure pour James Bond, et l’assassin au masque déchiré Rami Malek qui ressurgit de son enfance martyre pour Madeleine Swann Léa Seydoux. Parviendront-ils à se retrouver malgré les embûches, à vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants ? Mourir peut attendre», une histoire d’amour contrariée entre Léa Seydoux et Daniel Craig. © MGM/Eon Producitons Les scénaristes Phoebe Waller-Bridge, Neal Purvis, Robert Wade mettent le paquet pour nous accrocher. Avec une scène prégénérique glaçante axée sur le méchant Safin, qui met la barre très haut. Le pire est possible dans un monde où même les enfants sont menacés. On se retrouve ensuite dans l’antique cité de Matera, en Italie, où James Bond et Madeleine Swann, croyant en avoir fini avec Spectre, passent leur temps enlacés. Mais, Badaboum ! » aurait dit Bébel, les ennuis les rattrapent vite. C’est l’introduction musclée attendue, au terme de laquelle Bond, trop drillé à être méfiant, abandonne son amour sur le quai de la gare. Pour toujours, lui assène-t-il. Lire aussi Daniel Craig en smoking fuchsia, Kate Middleton sublime avant-première royale pour le nouveau James Bond à Londres Cinq ans plus tard, notre retraité du MI6 coule des jours vides et alcoolisés sans jamais prendre de bide, c’est le pouvoir magique des héros mais paisibles en Jamaïque, où son ami de la CIA Felix Leiter vient lui proposer une mission qui ne se refuse pas, à Cuba. Spectre n’est pas tout à fait mort. Blofeld Christoph Waltz semble toujours actif depuis le fin fond de sa cellule. Mais en voulant récupérer un savant corrompu travaillant sur des souches virales mortelles, l’ex-007 tombe sur un ennemi encore plus redoutable, celui-là même qui hante toujours les nuits de Madeleine… Lashana Lynch peut-elle sortir de l’ombre de Daniel Craig pour prendre sa succession en 007? On en doute. © MGM/Eon Productions L’intrigue, au lieu de suivre son train-train habituel, joue au ping-pong avec le spectateur. James est rattrapé par le MI6, où il n’est plus 007. C’est désormais l’agent Nomi Lashana Lynch qui en a hérité. Pas grave, ce n’est qu’un matricule », dit Bond, mais il va devoir apprendre à travailler autrement. Tous les personnages révèlent des facettes inattendues. M Ralph Fiennes, mal à l’aise face au danger menaçant toute vie sur terre qu’il a lui-même créé sans le vouloir, Miss Moneypenny et Q Naomie Harris et Ben Whishaw plus fidèles à leur ancien collègue qu’à leur employeur. Le tout en tentant de respecter le plus possible les nouveaux fondamentaux éthiques post-Me Too et Black Lives Matter. Ça passe notamment par une scène succulente à La Havane, avec la désarmante de fausse naïveté Ana de Armas. Même Madeleine, de retour avec une jolie surprise pour son ex, va se montrer très combative quand l’être qu’elle aime le plus au monde est menacé de mort. James, pour s’en sortir et venger son ami black Felix, peut compter sur les femmes et un Q préférant les garçons… Mourir peut attendre» réserve son lot de scènes d’action fortes, dont une course-poursuite vertigineuse. © Isopix Le mérite des scénaristes est grand d’avoir réussi à intégrer ces éléments narratifs au déroulé attendu d’une aventure de James Bond, voiture-mitrailleuse éjection d’un avion avec un deltaplane high-tech se transformant en sous-marin, œil bionique explosif et autres gadgets qui justifient le budget de 250 millions de dollars dont il est difficile de rater les nombreux sponsors qui ont participé au financement. Ils parsèment aussi l’ensemble d’un humour rarement revu depuis l’ère Roger Moore. Lire aussi Le plus grand honneur de ma vie» l’émouvant discours d’adieu de Daniel Craig à James Bond vidéo Après, il y a des déceptions. Le réalisateur Cary Joji Fukunaga n’est pas Sam Mendes. Ce dernier avait certes raté le coche avec Spectre » mais, avec Skyfall », il a placé la barre de l’excellence très haut dans l’histoire du James Bond incarné par Graig et de tous les autres, passés et à venir. Fukunaga n’impose pas une patte – peut-être aussi parce qu’il a dû prendre le train en marche après l’éjection de Danny Boyle. Certes les scènes d’action sont toutes bien emballées, mais après le saut d’un pont de Matera dans une intro efficace, on cherchera en vain LA » séquence inoubliable tellement elle est époustouflante ou, surtout, jamais vue. Rami Malek est sous-employé alors que son personnage est vraiment réussi, incarnation du Mal et de l’intelligence, d’une logique implacable. Le Blofeld de Christoph Waltz, par contre, est définitivement mal amené. Si le départ de Craig ouvre toutes les possibilités, Lashana Lynch n’est pas d’un charisme débordant. Difficile de l’imaginer reprendre avec succès le flambeau. Mais qu’importent ces bémols, le final de Mourir peut attendre » rebat tellement les cartes et l’ensemble offre un tel divertissement de qualité que ça fait donne la chair de poule pour la suite et ravit les yeux. Après Dune », c’est le coup de démarreur qu’on attendait pour que le cinéma. Après avoir été la première victime cinématographique du covid, James Bond sera-t-il le sauveur des salles de cinéma, en plus du monde ? Espérons que oui ! Lire aussi Dune» un ciné-spectacle titanesque
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